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Jean-Luc Parant
publié le vendredi 7 octobre 2016
Né en 1944 à Tunis, Jean-Luc Parant vit et travaille aujourd’hui en Normandie.
Il poursuit une œuvre double d’artiste et d’écrivain tout à fait singulière. Il s’intitule lui-même “fabricant de boules et de textes sur les yeux” dès le début des années 70.
En 1962/63, il réalise ses premiers tableaux de cire en relief, puis en 1971 ses premières boules comme autant de projections d’yeux dévorant l’espace et le monde. Ce répertoire élémentaire qu’il s’est choisi, boules et yeux, a façonné son travail artistique et littéraire acharné, fait d’obsessionnelle obstination (Alain Jouffroy).
Michel Butor fut le premier à lui acheter ses « murs d’yeux » et ses « tableaux-boules ». Depuis 1975, ses œuvres ont été montrées à la Fondation Maeght, à Paris au Centre Georges Pompidou, au Musée d’Art moderne, à la Galerie du jour/Agnès B., à la Galerie de France, à la Galerie Lara Vincy, aux musées d’art contemporain de Lyon et de Marseille, à Anvers, à San Diego et ailleurs
Avant de rencontrer Jean-Luc Parant, j’avais lu plusieurs de ses ouvrages et j’avais trouvé cette phrase : « Nous pensons parce que nous voyons où nous ne pouvons pas aller. Nos yeux se sont détachés de notre corps, nous volons. Dans l’espace où nous voyons et où notre corps ne peut pas se déplacer, naît la pensée. Dans l’espace intouchable et intouché, un vide sans fin nous contient. Quand l’endroit est imparcourable avec nos pieds et que dans cet endroit nous voyons, de cet endroit nous pensons. » Cette phrase m’a renvoyé à la problématique du lac de Grand-Lieu. Grand-Lieu, espace intouchable, « imparcourable » par le visiteur, espace à penser. Dans ce modèle, plus que le lieu physique lui-même, c’est cette pensée produite à partir de cet espace qui est la matière du lieu.
Une autre association me semble faire le lien entre l’œuvre de Parant et le lac : boule et bulle puisque « le mot boule est issu par voie orale du latin bulla « bulle d’air se formant à la surface de l’eau » .
A. de la Cotte.