Accueil > Résidences d’artistes > Passées > Paul-Armand Gette > À la lisière du lieu
À la lisière du lieu
publié le samedi 8 octobre 2016, par
Nous nous intéresserons particulièrement à la notion de lisière. C’est un concept important à Grand-Lieu et dans le travail de Paul-Armand Gette.
« Les véritables enjeux de l’œuvre de Paul-Armand Gette se situeraient à la lisière… Après s’y être lui-même positionné, encouragé par la liberté que sa fréquentation exhorte, l’artiste conduit le spectateur dans cette frange incertaine, cet espace où il jouit de sensations multiples, quelquefois contradictoires, mais où il s’amuse des balancements du désir qui feint l’hésitation entre distance et contact. »
La géographie du lieu est marquée par cette notion de lisière : limite entre le niveau des eaux d’hiver et des eaux d’été, limite de la Réserve naturelle, limite du visible et du caché. Cette problématique est au centre de toute réflexion sur la valorisation culturelle d’un lieu.
Comment valoriser un lieu protégé, inaccessible et sans image ?
Le point de vue de l’artiste vient éclairer la réflexion : « Mon goût pour les lisières fait que je suis en perpétuelle recherche de ses bords quels qu’ils soient. Ce sont eux qui me permettent d’échapper à l’enfermement des étouffantes certitudes. C’est bien là, sur ces franges où l’interpénétration des espaces contigus multiplie et diversifie les points de vue, que l’inattendu peut surgir… » Comment valoriser des bords et des limites sans mettre en péril le lieu lui-même ? Cela ne passe-t-il pas par la valorisation culturelle et artistique ? Dans ce processus, la production culturelle peut alimenter le projet touristique.